Journal

Écrire avec ardeur.

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Sujet 1: Hommes sur fond blanc.

Sujet 2: Un bourgeois en Thaïlande.

Sujet 3: Vulvothèque.

Sujet 2: Je suis obscène.

Tableau 1. “On est entre couilles”
Huit troncs d’hommes. Encadrés. Grand rectangle sur petit rectagle. Troncs assis ou découpés. Huit images d’images. On peut deviner avec un peu de sociologie le formattage par les lunettes (quatre), des hoodies (deux), des dents. Gradations d’hommes. Tee shirts (2). Hoodies, donc (2). Chemise (aucune). Pull léger serré contre la peau (1). Pulls vieilli (2). Pulls neuf à motifs criants “je suis offert!” (1). Hommes timbres. Hommes compostés en temps réels. Tous les memes du courrier au mail. Ils sont juste un peu plus visibles. Hommes entre eux. Lèvres qui se soulèvent, rires, regards, . Dans la neuvième case apparait une femme et le silence se devine.

Tableau 2. “La petite table”
Dans la belle tradition des joueurs de cartes de Cézanne, un couple d’hommes mange au buffalo grill de l’avenue Montparnasse. Ils tiennent chacun une paire de couverts. L’aligot a remplacé le jeu de cartes. La cravate a remplacé le chapeau, mais ils ont la même posture, ils se font face sans se regarder. Ils continuent de manger en silence, absorbés par ce qui a pu se passer dans la matinée. Une histoire de travail, peut être, certainement. Comme s’ils étaient absorbés. On voit qu’ils portent tous les deux des chemises qui dépassent un peu de leurs pantalons un peu trop serrés. Ils mangent et ils sont mangés.

Tableau 3. A l’entrée d’un bar, un homme se tient une fesse juchée sur une chaise haute. Une jambe massive pend dans le vide. Un coude ancré contre sa cuisse. Penseur de Rodin? Videur du Harrys Bar. Il est noir. Il est habillé de cuir noir, aux reflets brillants. Devant lui une rue se détourne, coule, derrière lui une lourde porte interdit de voir et même de deviner ce qui peut se passer de l’autre côté. On devine cependant un bout de peau nu dans un écart entre deux rideaux rouges.

Tableau 4. “Discours de motivation aux employés.” Shorts long, cheveux en bataille, chaussures de bateau. Le bras droit s’agite en l’air, traçant un angle quasiment droit et pourtant déséquilibré, il semble bien parler, à des gens qu’on doit pouvoir deviner autour de lui. Il a une main dans la poche de son short beige. Son teint légèrement rougi révèle un début de coup de soleil. Derrière lui une grande baie vitrée et des bateaux de loisirs à sec.

Vulvothèque.

L’approche s’oublie devant la vulve, le temps se réduit, s’écrit, devient histoire, dont le but est la vulve. Les vulves.
Toutes les vulves sont le début et la fin d’une histoire.