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Écrire avec ardeur.

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Ses pieds se cognaient à d’autres pieds. Ses mains remontaient le long de son anorak et cherchaient les fermetures éclairs de ses poches, il vérifiait qu’elles étaient bien fermées. Son menton ripait sur le haut de son col fermé et faisait un petit Scritcht sur le plastique. Bruit nouveau pour lui, si proche de son oreille, si petit dans la foule et pourtant amplifié, la tête dans le bonnet, le regard qui ne portait pas plus loin que juste devant lui, où s’élevait un dos entouré d’autres dos.

Il pouvait bien tourner la tête, il y avait tout ces dos, tous ces gens qui piétinaient, un simple brouhaha qui lui tournait la tête. Pas un regard, juste l’humidité d’un dimanche de novembre.

Sa tête se tourna vers un espace un peu libéré, une percée, il pouvait enfin voir un peu plus loin que sa main.

Là, trois hommes plantés comme des arbres, les pieds immobiles. Ils respiraient, la buée sortait blanche de leurs bouches et leurs regards étaient centrés comme des branches autour d’un carton renversé.

— Deux rouges une noir! Deux rouges une noir! Trouvez la carte!

Dans ce sourd brouhaha sa voix sonnait comme un appel.

Les gens étaient bloqués et pourtant un petit cercle s’étaie formé autour de ces trois personnes autour d’un carton.

— Deux rouges une noir!

Les hommes se dandinaient. Trois cartes volaient sur le carton, et soudain.

— Là!

Un des hommes tapa sur le dos d’une des cartes. La carte fut retournée. De l’argent fut échangé. L’homme avait gagné.

— Deux rouges une noir! Tout le monde était bloqué.

Du cercle sa main sorti et tapa sur une carte qui volait au dessus du carton.

Dans son autre main un billet, il pensait avoir gagné, il savait avoir gagné. Il allait pouvoir s’en retourner rêvasser devant des magasins où il n’achèterait rien, ou un disque.

La carte fut retournée. Elle était rouge. Il l’avait bien regardé.

Il sentit son billet filer sous la peau fine de ses doigts.