1e Écrire un monologue sur une personne qui fait à manger - on doit pouvoir comprendre quel est la recette.
2e Enlever 3 parties en trop.
Vu l’heure, autant me faire à manger, j’ai pas faim mais il suffit de commencer. Mais! Pour bien faire à manger, il me faut la radio, sinon je ne ferai jamais rien, en plus, tiens, c’est l’heure des informations, dans cinq minutes, je vais attendre un peu et comme ça me préparer quelquechose en écoutant les malheurs du monde. J’ai une idée, je vais regarder une recette sur internet.
Ah la bouteille de whisky est toujours sortie, on dirait un appel du destin, j’ai pas faim et je fais à manger et j’ai pas soif et je me sers à boire, sacré moi tiens, bon just eun verre ça va m’aider il reste des glaçons…
Mmm.. La radio! Je vais rater les infos à force de … aahhh.. Le son des glaçons dans le verre, le même son que samedi soir. Philippe faisait sonner ses glaçons si lentement, je me demande s’il était pas déjà bien ivre, il est vite ivre, j’ai remarqué, il boit pour oublier qu’il s’est marié trop jeune, Émilie ele m’a dit ça un jour. C’est juste qu’il ne tient pas l’alcool, aussi.
Émilie aussi est mal mariée, enfin pas mariée mais c’est pareil, disons que la chaussure à son pied lui fait mal. Elle aussi elle boit. François aussi. David. Ah non, pas David. Irène… Je vais m’en reservir un petit à la santé de tous ces aims mal mariés. Il reste du glaçon. Il y a aussi Olivier, il est tellement mal marié lui il a pris un poste au Japon, c’est sûrement pour ne plus voir ses enfants. J’en ai de la chance de ne pas être maqué. Je suis sûr qu’ils tous jaloux de ma liberté, ça s’arrose tiens.
Il est tellement tar je ne vais pas faire à manger, tiens le frigo est plein, par quel miracle? Pourquoi pas après tout… Du camembert, ça va bien dans une omelette. C’es la recette d’Émilie, elle nous recevait chez elle, on étaient jeunes et beaux. Et libres. Maintenant moi je fais ce que je veux. Je vais regarder la télé et les imaginer en train de s’emmerder chez eux à regarder la télé. Ça va être sympa, tiens. “Non je veux voir le foot! Pas moi, je veux voir la série!” Combien de matches elle nous a obligé à regarder Émilie, on était chez elle c’était sa télé aussi. Je me souviens de la coupe du monde, il faisait tellement chaud. On a fini debout sur le canapé à faire tourner les tee-shirts au-dessus de la tête. C’était marrant cette époque. J’ai encore les images d’Émilie dans les yeux, elle rigolait pour un rien, elle était heureuse et belle avec ses joues en feu, ce rire aussi. Faut pas trop que j’y pense ça va me déprimer de ne plus la voir. Elle vit à l’autre bout de Paris maintenant avec son copain le banquier. Elle file un mauvais coton. Il faudrait que je l’appelle, tiens je vais l’appeler. Il est presque une heure du matin, peut-être pas… Demain, demain… Je sens que je vais dormir, là, enfin, essayer…
3e Remplacer ces trois parties avec trois descriptions de lieux.
Vu l’heure, autant me faire à manger, j’ai pas faim mais il suffit de commencer. Mais! Pour bien me préparer à manger, il me faut la radio, sinon je ne ferai jamais rien, en plus, tiens, c’est l’heure des informations, dans cinq minutes, je vais attendre un peu et comme ça me préparer quelquechose en écoutant les malheurs du monde. J’ai une idée, je vais regarder une recette sur internet.
Nous commençons notre journal par l’inauguration de la salle Pierre Boulez, cette après-midi, par le Président de la République. Un reportage d’Émilie Dalloway. “Situé à l’Est de Paris, cette salle de 1300 place frappe tout de suite par son audace et son invention. Les riverains voient cette immense bâtiment couvert de plaques de métal, de loin, comme une sorte de montagne, tout en rondeur et en reflets. Mais il suffit de s’approcher pour découvrir des motifs d’hirondelle sur la facade et comprendre qu’ici terre et ciel, nature et culture sont symboliquement liés.
Ah la bouteille de whisky est toujours sortie, on dirait un appel du destin, j’ai pas faim et je fais à manger et j’ai pas soif et je me sers à boire, sacré moi tiens, bon just eun verre ça va m’aider il reste des glaçons…
Mmm.. La radio! Je vais rater les infos à force de … aahhh..
Le son des glaçons dans le verre, le même son que samedi soir. Philippe faisait sonner ses glaçons si lentement, je me demande s’il était pas déjà bien ivre, il est vite ivre, j’ai remarqué, il boit pour oublier qu’il s’est marié trop jeune, Émilie ele m’a dit ça un jour. C’est juste qu’il ne tient pas l’alcool, aussi.
À l’intérieur du bâtiment, tout n’est que luxe calme et volupté. Un escalier large aux tons crème mène à la grande salle Pierre Boulez. Balcons arrondis, espaces décrochés qui tiennent par le miracle de la technologie la plus avancée. Ici tout est fait pour que l’auditeur puisse jouir de la quiétude et de l’harmonie intérieur pour simplement se consacrer à la méditation et à l’écoute.
Émilie aussi est mal mariée, enfin pas mariée mais c’est pareil, disons que la chaussure à son pied lui fait mal. Elle aussi elle boit. François aussi. David. Ah non, pas David. Irène… Je vais m’en reservir un petit à la santé de tous ces aims mal mariés. Il reste du glaçon. Il y a aussi Olivier, il est tellement mal marié lui il a pris un poste au Japon, c’est sûrement pour ne plus voir ses enfants. J’en ai de la chance de ne pas être maqué. Je suis sûr qu’ils tous jaloux de ma liberté, ça s’arrose tiens.
Il est tellement tar je ne vais pas faire à manger, tiens le frigo est plein, par quel miracle? Pourquoi pas après tout… Du camembert, ça va bien dans une omelette. C’es la recette d’Émilie, elle nous recevait chez elle, on étaient jeunes et beaux. Et libres. Maintenant moi je fais ce que je veux. Je vais regarder la télé et les imaginer en train de s’emmerder chez eux à regarder la télé. Ça va être sympa, tiens. “Non je veux voir le foot! Pas moi, je veux voir la série!” Combien de matches elle nous a obligé à regarder Émilie, on était chez elle c’était sa télé aussi. Je me souviens de la coupe du monde, il faisait tellement chaud.
On a fini debout sur le canapé à faire tourner les tee-shirts au-dessus de la tête. C’était marrant cette époque.
Les plus grandes oeuvres sont au programme pour la première saison de la Philarmonique de Paris dans cette salle flambante neuve au coeur de Paris. Ce soir pour l’inauguration, le Chef d’orchestre japonais Koki Niwa dirigera la 5e symphonie de Gustav Malher, suivi “Dialogue de l’ombre double”, l’oeuvre pour clarinette et bande magnétique du compositeur Pierre Boulez, qui a donné le nom à cette salle. Cette soirée est la promesse de grandes soirées de bonheur pour les années futures.
J’ai encore les images d’Émilie dans les yeux, elle était heureuse, quand elle souriait, elle ouvrait la bouche sans plus finir, puis elle se mettait à rire, puis elle partait dans un rire aigu, saccadé… Faut pas trop que j’y pense ça va me déprimer de ne plus la voir. Elle vit à l’autre bout de Paris maintenant avec son copain le banquier. Elle file un mauvais coton. Il faudrait que je l’appelle, tiens je vais l’appeler. Il est déjà minuit, peut-être pas… Demain, demain… Je sens que je vais dormir, là, enfin, essayer…
Bonsoir… Macha béranger avec vous jusqu’à une heure du matin… Les auditeurs ont la parole… Bonsoir, qui est là?… Bonsoir Macha, c’est Émilie…