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Écrire avec ardeur.

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Déranger par le scandale.

Être frêle dans un monde bodybuildé. Être d’esprit dans un monde de compromis. Être du passé dans un monde sans avenir. Éric. Dernière trace vivante d’un monde en train de mourir, porteur des dernières marques d’ADN d’un de nos grands disparus, le Temps.

Trop petit pour sortir seul de cette empreinte, seul, si seul aussi, il s’agite par le verbe dans une forêt bercée régulièrement par le vent. C’est l’oiseau qui chante alors qu’il est le dernier de son espèce, car il ne sait que chanter, son air, sa vérité, qu’aucune oreille ne veut plus apprécier. Il chante pour enchanter, de son chant désespéré et mystique.
Animal dans la cage, celui que les media ont attrapé, ont nourri, sauvegardé, et maintenant exhibent, comme un trophé, à l’heure de grande écoute, une curiosité. On lui a laissé sa place mais au fond peu importe ce qu’il crie, il dit ce qui lui chante, il peut bien irriter, il agace, il braque. Mais bientôt les colibets et les bravos s’éteignent, les derniers spectateurs tournent le dos à sa cage et vont regarder plus loin au fond du zoo du cirque, un couple d’ours qui se chamaillent.
Eric Zemmour. Sublime, forcément sublime.